Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sans colorants ni conservateurs
23 septembre 2006

Je leur creverais les yeux. Comme ça y m'verront plus.©

sous_le_chapeau__plus_grand_chose

Bon, faisons comme si j'étais jamais parti, faisons comme si les fidèles restaient fidèles, et écrivons, donc.

Encore une fois je ne sais pas par ou commencer, si ce n'est que c'est bon de revenir dans cette ville qui est, j'en suis sûre maintenant, la mienne à jamais. Les villes sont les compagnons les plus fidèles qu'il soit. Elles changent et granndissent, mais ne s'en vont pas. Vous revenez et elles vous attendent. Rouen m'attendait donc.

Rouen ressemble à un village de poly-pocket quand je la compare à Paris. Rouen est paisible, sincère, sans talons qui lui courent dessus sans arret. J'y pose un pied et je respire.

Il y a tant de choses à raconter que je vais m'emmeler les pinceaux, et croyez-moi, les pinceaux je tiens à les garder, parce que j'en ai rarement eu autant besoin que ces derniers temps. Parce que putain, je vois à peine les journées défiler, et que j'ai beau râler, cette école est une des meilleures choses qui me soit jamais arrivé. Se lever en pestant contre ce con de reveil, avaler un coca, fumer une clope, et débarquer une heure plus tard devant l'Européen, taxer des clopes à droite, à gauche, au roux, à Armand, sentir Jack qui eternue dans mon cou, l'engueuler parce qu'elle bouffe mes crayons en cours, se prendre la tête sur cette putain de nana à poil pour savoir si son pubis est bien aligné avec l'axe de ses tétons, rire parce que quand même, vous faites les serieux, mais elle est toute nue. Moi j'dis ça, j'dis rien. Ecouter parler ce prof qui pourrait avoir l'air normal alors qu'il est extraordinaire. Se réapproprier la langue, parce que c'est un objectif qui me plait. Refaire cent fois un pauvre cube qui sera jamais parfait et envoyer valser ce putain de rapport hauteur/largeur de merde. Apprendre. Pour de bon.

Ensuite il faudrait que je vous parle de ce foutu canapé, qui a mis deux jours pour passer la porte d'entrée, et qui ne daigne pas passer la porte du salon, et donc, qui reste dans la cuisine comme un cheveux sur le coca. Mais qu'on est bien dedans. Du frigo tout rouillé qu'on a marouflé au papier journal comme des vrais artistes que nous sommes (Mais si.), et du matelas qui était dans la rue devant la porte comme un cadeau de noêl dans une decheterie.

Paris est une ville épuisante. Et je menace de m'écrouler regulièrement, mais je vais garder le cap. Parce que la seule chose d'insuportable, c'est que rien n'est insuportable.

L'histoire de Ween et Trouille ne s'arrète pas de commencer, et ne daignera jamais prendre fin. Parce qu'on s'y plait plus que n'importe ou ailleurs. Parce qu'on sera toujours chiche, et parce que vraiment, on ne s'en lassera jamais. Et, tant pis pour les non-dits, les silences qui effraient, les gestes que l'on retient, les colères que l'on cache et les larmes que l'on sèche. C'est tellement rien. Tellement énorme, tellement envahissant.. Mais tellement infime. Que vraiment, n'y faites pas attention.

Et puis il y a Brin d'île. Et puis il y a Mille-Pourpre. Ce qui semblait perdu, vient d'être retrouvé. Et il ne manque personne. Et je pourrais vous en parler pendant des heures, mais je n'en ferais rien. Je me contente de sourire, discrètement.

Ah, et aussi, croiser Frambroise au détour d'un festival prouve que la blogosphère se fait de plus en plus petite. [ Trop petite pour moi? ] Toujours est-il que, Frambroise star de la toile merite bien son titre, je crois. Ouais allez, j'arrète d'être gentille. Mais il n'empèche que, hein. Bon.

Je pourrais aussi vous parler de Loubard, mais l'eternel rayon de lune qui trône au dessus de sa tête me persuade de ne plus en parler. Même si quand l'aiguille du temps vient me crever les yeux dans son costume cravate, j'suis contente qu'il soit là pour m'déboiter la tête de sur les épaules et l'envoyer valser vers les nuages. Mais à quoi bon, soir, jeune homme.

Je crois qu'il y a une faille dans le système métrique du monde universel du centre de la terre en fusion. Au moins. Un je ne sais quoi qui deregle toutes les marionettes de mon théatre, moi la première. Parce que Bu est devenu quelqu'un qui n'a plus le temps et qu'on dérange. Parce que Louise a la frange qui débande face à la vie parisienne qu'elle quitte aussi rapidement qu'elle aurait quitté, avant, son mâle du moment. Parce que la frangine fait n'importe quoi et que moi, j'y comprends rien. Parce que "traitement de substituion" ne îme vraiment pas avec "senegal". Parce que le temps me file entre les doigts et que je refuse une place de cirque à cause d'un canapé. Parce que parfois, j'aimerais bien avoir des ciseaux avec des bouts pointus.

Mais, comme Jack m'abîme déjà pas mal niveau scarifications, j'ai décidé de rester en vie et de ranger mon costume gothique sous une chouette en porcelaine. Et puis il faut le dire, depuis que j'ai les cheveux qui chatouillent Mille-Pourpre, j'ai beaucoup moins de raison de râler. So, enjoy.

Sinon, superficiellement parlant, j'ai les cheveux violets electriques et un blouson de cuir. Et j'ai vraiment pas la classe pour autant. Ca sera tout? Ouais.

Renaud : Chanson pour Pierro.

J'ai construis ta planète, au fond de mon cerveau.

Publicité
Publicité
Commentaires
B
Paris, ça fait toujours rêver.<br /> Paris, quand on y est...<br /> On revient très vite sur terre.<br /> Parce que les gens, dans le métro, et bheh ils ont leurs yeux enchaînés à leurs pieds.<br /> Et puis Paris...<br /> On s'y construit une histoire.<br /> Des morceaux d'anecdotes.<br /> On y ancre ses émotions.<br /> Et là, ça dépasse le rêve.<br /> Là, on aime Paris.
T
J'ai adoré rouen, j'ai trouvé ca tres joli, surtout la vieille ville et son horloge géante....<br /> Sinon garde courage surtout, a bientot
Sans colorants ni conservateurs
Publicité
Albums Photos
Publicité