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Sans colorants ni conservateurs
8 octobre 2006

Derrière l'Amer.

famille1

Derrière l'amer, là d'ou je viens, il y a ma terre, il y a les miens.

Je m'endors aprés le Miyazaki sous-titré, des chat-bus sous chaque paupière. La petite main de Brin d'île me tape sur l'épaule. Me fait signe de la suivre. Oui, cet arbre est gigantesque, oui, le spectacle des étoiles qui tombent lentement des branches est trés étrange, et oui, ça va lui plaire.

La nuit tombe sur la Ville Bleue, les arlequins rentrent dans leurs drôles de maisons, les lampadaires bleus s'allument sur les trottoirs bleus. Il pleut.

Une silhouette à la tignasse rouge rajuste son chapeau, s'allume une clope, et marche dans la ville endormie, doucement. Semant derrière lui la fumée blanche qu'il recrache doucement. Il murmure. Je ne doute pas que l'on sème. Nous sommes fait pour semer.

Au centre de Mille-Pourpre, sur le port, les ivrognes récitent quelques vers tout en vidant le leur, les mains s'agrippent au zinc, les sourires virevoltent puis s'éteignent, les marchands rentrent les étalages. Un cerf-volant traverse le ciel. Trois Pourpres marchent en dormant.

La porte de la caravane s'ouvre, à cause qu'on avait du la fermer mal.

Il pose son chapeau trempé sur la petite table à côté de l'entrée, me salue, retire sa veste, écrase son mégot dans le cendrier. Dans la caravane il fait jour. Puisqu'ici, on choisit tous notre Temps, et notre Instant. J'avais choisi, pour chez moi, un jour d'été, en milieu d'aprés-midi. Et Il avait un drôle d'air, avec sa silhouette de mec trempé, au beau milieu de mon été. Il me demande si j'ai vu, et j'ai vu. Il me demande si c'est grave, et ça ne l'est pas. Je lui demande ou il en est, il me dit Toujours rien. Je lui demande ce qu'il va faire s'il le trouve, et il se contente de serrer la main sur son flingue. J'approuve sans trop y croire. Et je prépare du thé.

Nous n'avons pas fait d'avis de recherche, car tout le monde est au courant, et qu'ils serait superficiel de demander aux gens de partir à la recherche de ce qu'ils recherchent déjà. Tout Mille-Pourpre est à l'affut, prèt à tirer sur le premier nez rouge dans leur champs de vision. Mais rien à faire, Mille-Pourpre n'est pas un endroit pour le clown. Il n'y a ici que sourires et absurdité. Rien qui ne puisse lui plaire ni l'attirer. Alors on reste là, armés sans trop y croire, dans l'attente de. Quoi? On ne siat pas.

Louise me demande, c'est quoi la saleté des faits? Je lui dit que c'est, quand quelqu'un coupe ses cheveux et que toi t'es dans les cheveux. Et que tu file dans la pelle, d'un coup de balais. Ordures. Tu ne peux plus suivre. Tu n'es plus là. C'est ça, la saleté des faits. Et puis elle me demande, c'est quoi la saleté des fées? Je lui dis que ça, c'est une question de paroxysme, et elle sourit.

Il fait froid, surtout aux pieds. C'est dimanche, surtout au crâne. Mais, j'ai dans la tête, dans les mains, la carte de l'imaginaire, qui chatouille les orteils. Kam et Léon, qui décrochent les nuages.

Les Elles : Milo.

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