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Sans colorants ni conservateurs
7 octobre 2006

Conjugue-moi le passé.

Be_cool

Les instants psychédéliques n'ont pas fini de me faire sourire, rire, jusqu'à m'en étouffer. Ne plus penser, à ça, au reste. Juste être là, comme avant, comme si rien n'avait jamais changé. Regarde on est là, je nous vois. On y a toujours été, même toi. Surtout toi. T'es pas partie. T'es là. Et c'était vrai. J'étais là, comme avant, assis contre le même mur, à polémiquer sur l'absurde, à raconter. N'importe quoi.

Et puis. I never saw him. Et puis, impossible et pourtant. Frisson dans la nuque, les yeux. Et Il est là, marche à nos côtés, parle, rit, râle, vit. Juste ça. Simplement ça. Juste, sentir qu'Il est là. Ne pas en rajouter. Ne pas s'imposer. Le graphiste impose. Le poète propose. Et je ne suis qu'un pauvre poète, qui tourne pas bien rond dans sa tête. Alors, je propose, sans imposer, je propose ma présence. Discrète puis envahissante, soumise aux désirs du souvenir, que l'on cache, dans sa poche, furtivement. Un DVD bleu dans un sac plastique. Mes paupièrent montées sur ressor, bondissent. Nous vous souhaitons un joyeux non-anniversaire. Et le temps coule lentement, entre un soleil et un nuage, et je serre fort du poing, mon désir de souvenir. Pour ne pas qu'il s'envole, ne pas le laisser parler. Juste être là, être bien.

Tu voudrais me faire croire que t'ignores tes pouvoirs, mais tu l'as bien compris, ils sont grands. Me faire entrouvrir la bouche, voir ma tête quand je louche, ça doit être ça qui t'amuse tant.

Et s'assoir sur un banc, cinq minutes avec toi. Pas parler du bon temps, qu'est mort et on s'en fout. Te dire que les méchants, c'est pas nous. Puis une main dans mes cheveux, je tourne la tête pour reconnaitre le regard anguleux de Louise qui me tend ses prunelles. Le monde entier s'est réuni pour me faire croire que je vis toujours là, et c'est vraiment bon. Louise sort de son sac un livre, et comme si on était encore dans les gradins de ce putain de bahut, elle commence à lire, à voix haute, pour moi. La grisalide de la vie Parisienne, la dédicasse involontaire, les mots qui nous ont fait nous rencontrer. Se lever et partir, tout quitter parce que c'est l'heure. Serrer fort son poing dans sa poche, mais pas assez. Laisser échapper une poussière de désir, une poussière de souvenir. Incontrolée. Spontanée. Respirer.

Croiser Bu et sa nonchalance habituelle. Le trouvé changé. Plus petit, plus tassé. Fatigué. Mais au diable les principes et l'orgueil. : le serrer dans mes bras; Parce que les choses tournent mal dans ce coin là, alors j'en profite. En hommage à toutes les kreuvardises. Toutes.

J'ai encore la tête qui valse, des oreilles de mickey qui dansent sous les paupières. Le DVD bleu dans le sac, la machine à rouler, les tubes. Allez, je m'entraine.

Renaud : Adieu l'enfance.

Ouais, et je viens de regarder les photos de la Grèce. Et j'ai qu'une envie, c'est de faire mon sac et d'aller passer le Kalimera à Dimitris. D'ou la photo du canapé.

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Commentaires
N
Jack va bien. (Mais non, elle a même pas failli crever. Quelle idée !)<br /> Dimitris, Kalimera ? Ahah. Kalispera, tu veux dire.<br /> Et je lève ma bière, à la tendresse de ce voyou.
Sans colorants ni conservateurs
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