En me narguant de son bonheur, plein dans la gueule.

3h15. La nuit est déjà bien avancée. Il fait froid dans la petite maison de Feujtown. Krik fait du chocolat chaud que nous buvons avec du camembert. A l'autre bout de la capitale, le clown doit déjà être à l'ouvrage.

8h30. Krik me reveille, je suis en retard. Je traine mon sac, ma pochette qui se coince dans les portes du métro. Je traine Jack, je traine des pieds, je traine de station en station, de goutte de pluie en goutte de pluie, de clope en clope, de crayon en peinture. Je traine. Je cache des menaces anti-clown sur les murs, cherchez-les, cherchez-les. Je cherche, tous les moyens, les remèdes, les solutions. En cherchant à résoudre son problème j'essaye de dissimuler les miens.

Alors, la solution serait-donc là? Est-ce que je dois, me transformer en Jeune Homme? Tout me laisse perplexe. Tout me dépasse. Je ne sais pas. Comment pourrais-je, moi, Rien, faire survivre un monde créé par un autre? Continuer le travail qu'un autre a abandonné. Et puis, est-ce que j'ai une tête à..? J'en sais rien. Laissez-moi le temps de sortir de mon trognon puant, avant de me jeter comme ça dans la jolie Pomme. Avec mes grosses godasses boueuses, vous pensez vraiment que je pourrais faire briller quoique ce soit?

Je ne suis qu'un traitement de substitution. Les méandres d'un 26 disparu, l'espoir de l'impossible.

Mais moi j'aime mieux pas voir ça. Alors j'ai mis la tête dans l'four, et j'ai cogné, cogné. Et j'ai pensé, si je meurs c'est à cause d'elle, alors pourquoi elle a sourit ? J'suis rentré chez moi.

il n'y a pas de prince charmant caché sous la couronne de ma grenouille. Et c'est tant mieux, sinon je le bute. Ce qui est en train de se passer me fout la theière à l'envers, me transforme en point d'interrogation vivant. Je repense au temps ou je pointait mon arme sur tout ce qui ressemblait de prés ou de loin à du sentiment, et je sens que je vais m'y remettre. Ne m'en demandez pas trop, vous me connaissez si bien, comment pouvez-vous croire que je saurais assumer une Histoire comme celle-là? Ne me donner pas des pouvoirs que je ne possède pas.

Je ne suis pas magicien.

En dehors de ça, je crois pouvoir dire que je croule sous le travail. Et que du coup j'en branle pas une. Big Ben toujours inachevé, les bustes en platres qui me sortent par les yeux, l'histoire de Famille qui me torture le neurone, et le cercle chromatique qui peut décidement bel et bien aller se faire foutre. Mais sinon, y a du coca presque à volonté, des chameaux qui portent le monde entier sur leurs dos, et le reste. Si je vous dis Eurodisney? Si je vous dis Pass annuel? Bien. Ca se passe de commentaire. A nous les citrouilles, très chers. [ Et les poivrons. ]

Comments

[Comateen]

Tu n'es pas un magicien. Mais l'alchimie de tes mots est magique. [oui, c'est gnian gnian je sais]