Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sans colorants ni conservateurs
3 septembre 2006

Komboloï et jus de cerise.

I_m_back

Voilà. Je ne sais pas par ou commencer ni par ou finir. Des choses à raconter j'en aurais des tas mais. J'ai perdu mon cadre spatio-temporel et les aiguilles arrachées de l'horloge dansent la valse sur mes pupilles.

J'ai vagabondé entre trains, avions, et bateau.

Pour la cinquième fois je Les ai vu, ils sont sur scène comme on est dans un rêve, bretelles rouges et accordéons, sueur qui saute et cordes vocales qui frémissent. Ils me mettent, encore et toujours, dans des états pas possible. Mais je n'ai pas eu le temps d'y repenser.

Le bateau est arrivé sur Patmos au petit matin. Je ne savais pas encore que Skala s'appelait Skala. Le port commencait à s'activer, et il regnait là-bas un soleil dont je me souviendrais toujours. Un autre soleil que celui d'ici. Avec des rayons rouges qui vous caressent la peau.

Je ne pourrais pas, tout raconter. Je voudrais raconter la couleur indéfinissable de l'eau, je voudrais raconter le bateau pirate qui vogue là-bas comme si les époques n'avaient pas défilé comme ici. Je voudrais raconter les poulpes qui sèchent sur leur corde, je voudrais raconter l'odeur du pain et des herbes, je voudrais raconter le basilic, les patisseries aux amandes, les gens que rien ne menace jamais.

Je voudrais raconter la fugue, à trois sur un scooter, conduit par la petite soeur de 13 pijes et moi qui prit à chaque virage, en riant.

Je voudrais raconter Dimtris. Ses yeux noirs de vieillard plus jeune qu'il n'en a l'air, sa moustache qui sourit souvent et sa dégaine d'épouvantail. Je voudrais raconter la valeur des gens qu'on rencontre. je voudrais raconter Dimitris et le Barracuda 24, Dimitris et nos conversations emmelées, les histoires de pirates, de son héros d'ancètre. Je voudrais raconter le frère, le cousin, leurs visages de types tout droit sortis de Chat noir Chat blanc. Le 26 qui a été une journée tout aussi bien que le 25, et surtout, que le 27. Le tas de patisserie et la boite en carton. Les bières et le komboloï.

Je voudrais raconter, les étoiles phosphorescentes qui dansent autours de nos jambes lorsqu'on se baigne la nuit. Ouais je voudrais vraiment.

Je voudrais raconter la compagnie de celle qui est revenu me le souhaiter il y a un an et qui depuis accompagne la plupart de mes voyages au marché des illusions, les parties de touché-coulé, la guerre nocturne et interminable qi'on a pas finit de mener toutes les deux, les larmes et les cris, et au matin les rires.

Je voudrais raconter la disparition passagère de James, à Bul, et la façon qu'ils ont eu tous de me tourner le dos alors qu'ils sont en moi. Mais en fait non, je ne voudrais pas, pas ça finalement.

Je voudrais raconter les marches épuisantes dans les montagnes ensolleillées, je voudrais raconter les étoiles filantes par dizaines, le jus de cerise, le café frappé, le petite bateau, le papi poète analphabète, les chameaux, les iguanes, nos rires, nos peurs, nos gribouillages intensifs, la façon dont nous prenons nos bras pour des post-it, tous nos fous rires, toutes nos envies, tous nos rêves racontés à voix haute sous un soleil de plomb.

C'est hier soir qu'on a reposé le pied en France. J'ai l'impression d'y venir pour la première fois. A Rouen, le Paris-Normandie a été détruit. Au lycée les gradins ont été détruits. Bulu a coupé ses cheveux. J'envois des petits mots à Louise dans un restaurant indien.

Loubard a gardé ses pupilles de crreuvard, Loubard a gardé dans une poches nos histoires. Je crois que la poche est fermée et il parait que c'est une bonne chose. On peut encore passer le doigt sur sa poche et les sentir gigoter, mais on ne les resortira plus. Sagemment. Comme il se doit. Il parait que c'est une bonne chose. Ma theière en mode autiste.

Le joint du retour fut un des plus agréables à fumer et le pêcheur de la place du Vieux n'y est certainement pas pour rien. Le reste non plus.

Tout est gris mais tout est bon. J'avale les rues de la ville que je quitte. Les murs ont le gout de passé épicé. Je pars avec ma ville dans le ventre. Digerée.

Lundi je pose mes canettes sur le parquet du 8 Rue Emile Zola.

En attendant, j'ai assez de souvenirs dans le crâne pour tenir un petit moment. Et le mieux dans tout ça, c'est que j'ai beaucoup, beaucoup de choses biens à faire, dans les jours qui viennent.

Je sais que ces mots sont plats et c'est tant mieux, je garde le meilleur pour moi, c'est sucré dans la gorge. C'est étonnant la façon dont je me porte merveilleusement bien.

Oui, voilà. Le secret réside dans le secret. Kalinicta.

dimitris_et_le_barracuda_24

Babylon Circus : Lundi 6h.

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Emaus livre mamselle!
S
Et nous, c'est notre esprit contraddictoire. Tu devrais le savoir, on saute sur toutes les occasions et on adore ça.<br /> En attendant, si je vais jusqu'à Emaus je sais pas du tout comment je pourrais ramener mon frigo jusqu'à Villejuif. Voilà. Mon coca est tiède. Mais ça va :)
P
Oh Calme les filles! <br /> C'est mon cynisme pour montrer qu'à paris aussi les gens galèrent. Mais je me mèle de ce qui ne me concerne pas, j'viens pas de paris.<br /> Que de polémique pour hum ma sorte d'ironie.<br /> Enfin soit, pour les meubles de ton appart va à émaus, tu peux trouver pas mal de trucs.
C
Si je quand je serai riche Achetera sa religion pour en être le plus petit des moines .
N
Toi, quand tu seras riche, amène-moi d'abord du Coca.<br /> Grmbl.<br /> <br /> De toute façon, AHHH SI JETAIS RICHEUH, JE ME FERAIS FAIRE DES GROS SEINS.
Sans colorants ni conservateurs
Publicité
Albums Photos
Publicité